ALEPH: PIERRE-MARIE LEJEUNE
Les sculptures monumentales de Pierre Marie Lejeune, en acier, lumière et miroir, entretiennent un rapport dialectique avec leur lieu d’exposition, tant il est vrai qu’elles se doivent autant de se montrer que de montrer le paysage ou l’architecture qui les héberge. Des formes s’érigent, se courbent, s’emboîtent et réagissent à l’environnement. Le soleil, les nuages, la tombée du jour, dévoilent sans cesse de nouvelles apparitions. L’artiste utilise des matériaux lourds comme l’acier, le fer et le verre. Il crée des formes simples, essentielles, éternelles. Il invente des lettres mystérieuses comme un « O » et sa barre transversale, parfois un « U », droit ou incliné, ou bien une lettre en forme de L, verticale ou couchée. Un paradoxe étonnant vous séduira certainement devant ces oeuvres car elles sont à la fois légères et pesantes, profondément attachées au sol et célestes, brutes et élaborées, perceptibles et limpides, matière et souffle cosmique.