BELGIAN WOMEN: Peinture Abstraite Belge d'Après-guerre

4 Septembre - 7 Novembre 2020
Présentation

De l’abstraction silencieuse des rythmes astraux de Berthe Dubail, à l’inventivité musicale de Francine Holley, de la subtilité constructiviste d’Antonia Lambelé, au lyrisme gestuel de Gisèle Van Lange, pour aboutir à la radicalité minimaliste de Marthe Wéry, cette exposition est une valse à cinq temps dans la peinture abstraite féminine belge des Trente Glorieuses et suivantes.
Ce sont ici cinq femmes, cinq tempéraments, qui offrent au regard, à travers une sélection d’œuvres directement issues de leurs ateliers, cinq univers singuliers et parfois diamétralement opposés, tous, cependant, liés par une vision commune d’une picturalité congédiant la figuration.
Elles forment ensemble une étoile à cinq branches, telles cinq directions opposées dans la formulation de leurs abstractions, tout à la fois complémentaires et distinctes. Cette étoile à cinq branches (qui est aussi la structure de la fleur d’églantier, la rose sauvage) est une évocation de la Féminité, ce Féminin sacré, que porte en elle toute réalisation de la nature, ainsi que l’est, elle aussi, cette exposition.
Toutes cinq ont expérimenté jusqu’à la rupture l’exigence de leurs engagements, de leurs intuitions, allant aux extrémités de leurs explorations personnelles de l’abstraction, « deep inside », cherchant à échapper aux contraintes de la figuration, pour mettre en joue et en jeu le réel, en de folles courses vers leurs tréfonds intérieurs, donnant toutes à voir, avec générosité, une expression faite de force, de détermination et de fierté.
On aime à croire que ces femmes, libres, courageuses et sincères, ont donné plus encore d’elles-mêmes que tout autre artiste masculin de leur époque ... Elles ont dû prouver, par la qualité et la rigueur de leur création, qu’elles étaient dignes de reconnaissance, sacrifiant davantage cette part intime et incandescente que tout artiste, mourant à lui-même, doit concéder pour renaître à son œuvre.


C’est, selon nous, tout l’intérêt de cette exposition, de ce panel de femmes – artistes, nées dans et avec la modernité, la construisant en temps réel, s’affirmant dans une individualité artistique féminine qu’accompagnait, à leurs débuts, un féminisme en devenir...

Group-show avec:

Berthe DUBAIL (1911-1984)

Francine HOLLEY (1919-2020)

Antonia LAMBELÉ

Gisèle VAN LANGE

Marthe WÉRY (1930-2005)

 

De l’abstraction silencieuse des rythmes astraux de Berthe Dubail, à l’inventivité musicale de Francine Holley, de la subtilité constructiviste d’Antonia Lambelé, au lyrisme gestuel de Gisèle Van Lange, pour aboutir à la radicalité minimaliste de Marthe Wéry, cette exposition est une valse à cinq temps dans la peinture abstraite féminine belge des Trente Glorieuses et suivantes.


Ce sont ici cinq femmes, cinq tempéraments, qui offrent au regard, à travers une sélection d’œuvres directement issues de leurs ateliers, cinq univers singuliers et parfois diamétralement opposés, tous, cependant, liés par une vision commune d’une picturalité congédiant la figuration.
Elles forment ensemble une étoile à cinq branches, telles cinq directions opposées dans la formulation de leurs abstractions, tout à la fois complémentaires et distinctes. Cette étoile à cinq branches (qui est aussi la structure de la fleur d’églantier, la rose sauvage) est une évocation de la Féminité, ce Féminin sacré, que porte en elle toute réalisation de la nature, ainsi que l’est, elle aussi, cette exposition.


Toutes cinq ont expérimenté jusqu’à la rupture l’exigence de leurs engagements, de leurs intuitions, allant aux extrémités de leurs explorations personnelles de l’abstraction, « deep inside », cherchant à échapper aux contraintes de la figuration, pour mettre en joue et en jeu le réel, en de folles courses vers leurs tréfonds intérieurs, donnant toutes à voir, avec générosité, une expression faite de force, de détermination et de fierté.


On aime à croire que ces femmes, libres, courageuses et sincères, ont donné plus encore d’elles-mêmes que tout autre artiste masculin de leur époque ... Elles ont dû prouver, par la qualité et la rigueur de leur création, qu’elles étaient dignes de reconnaissance, sacrifiant davantage cette part intime et incandescente que tout artiste, mourant à lui-même, doit concéder pour renaître à son œuvre.


C’est, selon nous, tout l’intérêt de cette exposition, de ce panel de femmes – artistes, nées dans et avec la modernité, la construisant en temps réel, s’affirmant dans une individualité artistique féminine qu’accompagnait, à leurs débuts, un féminisme en devenir...

Vues de l'exposition