A TASTE OF ABSTRACTION: Postmodern Abstract Painting in Belgium 1975-2000, Commissariat par Claude Lorent, Els Wuyts et Galerie La Patinoire Royale Bach
Sous le commissariat de Claude Lorent, Els Wuyts et la Galerie La Patinoire Royale Bach.
Artistes exposés:
Marc Angeli. Guy Baekelmans. Ralph Cleeremans. Werner Cuvelier. Ilse D’Hollander. Philippe Decelle. Patricia Dopchie. Colette Duck. Lili Dujourie. Francis Dusépulchre. Eric Fourez. Filip Francis. Francine Holley. Pal Horvath. Ann Veronica Janssens. Marie-Jo Lafontaine. Antonia Lambelé. André Lambotte. Bernd Lohaus. Jean-Pierre Maury. Guy Mees. Jacqueline Mesmaeker. Michel Mouffe. Thomas Van Gindertael. Gisèle Van Lange. Bart Vandevijvere. Bernard Villers. Marthe Wéry.
L’exposition A Taste of Abstraction, consacrée principalement aux œuvres picturales d’artistes belges conçues entre 1975 et 2000, s’inscrit dans le contexte général de l’histoire de l’art bien au-delà de la Belgique.
Au début du siècle passé, deux événements ont marqué le cours de la création artistique et donc l’histoire de l’art. D’une part, l’avènement de la reconnaissance de l’abstraction en tant que formulation artistique spécifique (Kandinsky, Mondrian, Malevitch), d’autre part l’introduction de l’objet banal dans l’art via le ready-made (Duchamp). Ces deux marqueurs devinrent des constantes de création durant la période de la modernité. L’abstraction connut une première période d’épanouissement durant les années vingt avant de ressurgir plus diversifiée et aventureuse aux premières heures de la période contemporaine. Le temps des avant-gardes internationales fut propice à des expérimentations lyriques, géométriques, spatialistes ou optiques. Le moment de la mise en cause de l’avant-gardisme et des engagements postmodernes au mitan des années septante, vit, au plan national comme à l’international étant donné la globalisation croissante, le retour de la figuration désormais prépondérante et par conséquent le retrait des expressions abstraites.
Cependant, dans les ateliers d’artistes, celles-ci se poursuivaient dans des approches surtout individualisées abondamment nourries des ouvertures modernistes et des hors-limites largement exploitées. Ainsi libéré, le langage plastique abstrait n’a pas connu de rupture sectaire, ni d’abandon, mais s’est enrichi et diversifié s’engageant dans des voies qui ont rencontré, croisé, absorbé, régénéré, réinterprété, les courants antérieurs abstraits ou autres, et les ont approfondis. Dès lors l’abstraction s’est avérée plurielle et engagée dans des extensions soit radicales, soit conjuguées aussi bien avec la figuration qu’avec le conceptuel analytique, avec l’objet intégré, les formes minimalistes ou les symboliques spirituelles. Sa métamorphose est permanente.