LAB[AU] | LE SOIR: PRESS

2 Juillet 2024 

Dans Le Soir Jean-Marie Wynants écrit sur les expositions du collectif d'artistes LAb[au] au Botanique et à la galerie.

 

En pénétrant dans l'espace Musée du Botanique, on a l'impression de découvrir l'antre d'un savant fou et obsessionnel. Aux murs, des centaines de cadres (2.987 au total) de mêmes dimensions, celles d'une simple page blanche. Cette même page blanche qui est à l'origine de chacune des séries soigneusement alignées ici. Pour chaque série, une règle est édictée, indiquant comment remplir cette page blanche jusqu'à ce qu'elle devienne totalement noire. Au total, 120 règles différentes ont été adoptées, donnant naissance à autant de séries. 

 

Cette idée aussi farfelue qu'audacieuse est née de la pratique des membres du collectif LAb[au] (pour Laboratoire d'art et d'urbanisme). Formé en 1997 par Manuel Abendroth et Jérôme Decock, aujourd'hui rejoints par Thibault Drouillon, celui-ci mêle les genres et les techniques pour mieux s'interroger sur le lien entre l'art et le langage. « À la base, nous avons un parcours avorté en école d'art », explique Manuel Abendroth, « puis nous nous sommes tournés vers d'autres disciplines comme le design ou l'architecture. Ce qui nous a réunis, ce sont des questions fondamentales sur l'art mais pour les aborder, nous utilisons les outils les plus courants dans les autres disciplines comme l'architecture, à savoir l'ordinateur. » 

 

Au centre de l'espace, on découvre 160 variations sur le titre de l'exposition Possibles Probables en fonction des règles imposées à une intelligence artificielle. Dans le même temps, à la Galerie La Patinoire Royale Bach, LAb[au] propose un travail jouant sur le mélange des couleurs pour créer de nouveaux noms pour celles-ci. 

Un jeu sur le langage aux possibilités infinies qui, comme l'explique le collectif, ne donne à voir « qu'un infime et très grand fragment des possibles et probables ».

 

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