Lita Albuquerque est présentée dans l’Image du Jour dans le journal le Quotidien de l’Art. Stéphanie Pioda écrit sur Le sacré selon Lita Albuquerque.
Lorsqu’on observe Lita Albuquerque (née en 1946) en pleine réactivation de Materia Prima (1979/2021/2024) dans la monumentale nef de la Patinoire Royale Bach, on est saisi par le calme et la sérénité qui l’animent. Les pieds ancrés dans le sol, vêtue d’une combinaison élégante, elle répète les mêmes gestes avec la même assurance : elle saupoudre le sol de ce sel qui éblouit lorsqu’il est frappé par les rayons du soleil dans le désert, et de ces pigments tellement purs que l’œil n’en capte que la vibration colorée. Elle a des airs de chamane
en pleine cérémonie. « Ce que je revendique, c’est la relation entre la terre et le ciel », justifie-t-elle. Depuis ses premières interventions en Californie à la fin des années 1970, à Venice ou dans le désert de Mojave, elle a développé une œuvre éphémère
avec un vocabulaire symbolique – le jaune pour le soleil, le bleu pour la mer et le ciel, le rouge pour le feu, des formes géométriques cabalistiques. « Ce qui est important pour moi, c’est le geste. La création de la marque, le concept, la trace, la couleur, la géométrie, l’empreinte que ça laisse dans votre esprit ; des images qui restent dans votre esprit et se déposent dans notre corps comme une empreinte. »
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